Dès la rentrée 2020, ce sont près de 38 000 étudiant.e.s qui bénéficieront de ce projet gouvernemental, intégralement financé par le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation à hauteur de 3,1 millions d’euros. L’ensemble des étudiant.e.s seront soumis.e.s à cette réforme lors de la rentrée 2022-2023.
Les certifications à l’image de l’IELTS et de Cambridge permettent d’attester d’un niveau linguistique à une date donnée, cependant, elles ne permettent en aucun cas de pérenniser des compétences linguistiques ad vitam aeternam. Ces certifications ont une durabilité variable et sont essentiellement nécessaires dans le cadre d’une mobilité future.
Certaines formations, à l’image de la mention Langues Etrangères Appliquées, sont prioritaires pour le gouvernement. Or, de par sa transdisciplinarité et l’apprentissage de deux langues étrangères a minima, la LEA se détournerait fondamentalement de sa volonté initiale qui est de faire monter en compétences les jeunes sur les deux langues vivantes étudiées.
De fait, il est réducteur de se concentrer uniquement sur la langue anglaise, mettant ainsi à mal le plurilinguisme. Cette mesure demeure significative des priorités du gouvernement de revaloriser l’apprentissage de l’anglais dans l’enseignement secondaire et supérieur français.
Lors de son passage au Conseil National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CNESER) et au Conseil Supérieur de l’Education (CSE), la FAGE, en collaboration avec la FNAEL, s’est positionnée contre ce projet.